Chasse aux pédopornographes, l’extrémisme a-t-il une limite ?

Politique - Stratégie - Posté on 04 Août 2014 at 11:04 par Solange Belkhayat-Fuchs

Mr.TinDC C’est la question que se pose Business Insider, un journal que l’on peut difficilement taxer de gauchisme béat ou de positions libertariennes décérébrées (si l’on peut pardonner cette tautologie). A l’origine de cette interrogation, une dénonciation, de la part de Google, d’une personne déjà fichée pour agression sexuelle envers des mineurs. Dénonciation rendue possible grâce à un examen détaillé du contenu des messages transitant sur les serveurs de l’opérateur de services Cloud.

Il n’est pas question de disculper de quelques manières que ce soit les agissements de tels adultes, mais de s’interroger sur la légitimité de cette systématique « fouille au corps » des contenus des correspondances acheminées par Google. Julie Bort, de Business Insider explique : « Le débat fait rage à propos de la préservation de la vie privée que l’on est en droit d’attendre lorsque l’on utilise un service Google tel que sa messagerie. En un mot : strictement aucune ».

Certes, la loi US oblige les sociétés de ce type à dénoncer les agissements des personnes soupçonnées de tels trafics si d’aventure elles étaient témoins de ces échanges. Mais il y a une marge entre signaler une activité répréhensible et mettre en place des outils de datamining perfectionnés pour partir à la chasse aux cyberpédophiles. Car derrière ce prétexte difficilement condamnable, on ne peut perdre de vue que d’autres informations sont ainsi extraites, classées, analysées, et exploitées par d’autres services, voir communiquées à des tiers n’ayant aucun rapport avec l’entreprise.

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