Dallas : confusion et dérapage sur un adolescent technoïde

Politique - Stratégie - Posté on 15 Sep 2015 at 9:08 par Solange Belkhayat-Fuchs
Andrew "FastLizard4" Adams

Andrew « FastLizard4 » Adams

On ne craint que les risques que l’on connaît. Ce principe fondamental de la sécurité, le jeune Ahmed M., de Dallas, vient d’en faire les frais *. Lorsqu’il arrive à l’école avec l’intention de montrer fièrement sa dernière réalisation électronique (une horloge numérique logée dans une valisette de métal), l’un de ses professeurs prend peur, croit que l’enfant se déplace avec une bombe « ou avec une fausse bombe », vecteur certain de terreur. L’enfant de 14 ans est alors dénoncé par l’enseignant, menotté, embarqué par la police, interrogé manifestement sans l’assistance d’un adulte, fiché et expédié dans un centre de détention pour délinquants juvéniles le temps que ses parents viennent le chercher. Le plus étonnant, dans ce fait divers, est le self-control, la maturité dont a fait preuve la victime devant les caméras du Dallas Morning News, en contraste total de l’attitude tant de son professeur que celle des autorités locales dans cette affaire.

Techniquement parlant, ce « fait divers» prouve à quel point le climat de psychose général combiné à un manque d’informations et de connaissance dans le domaine de l’artillerie (par la police ayant intervenu) comme dans celui des sciences (pour le professeur en cause) peuvent mener à une situation de dérapage car très rapidement et facilement, on pouvait constaté que la boîte ne contenait qu’une horloge numérique.

En France, l’alerte Vigipirate, plan provisoire qui dure depuis plus de 11 ans et qui coûte, parole de Ministre, plus d’un million d’Euros par jour, procède du même principe que le niveau d’alerte « rouge-jaune-vert » en vigueur aux USA. Avec la même efficacité d’ailleurs. 50 soldats en arme n’arrêteront jamais un déséquilibré, la plus stricte des lois martiales non plus.

Que faire ? Et si la moitié du million d’Euros dépensé chaque jour pouvait être reversé dans des plans d’éducation et d’enseignement des sciences et des humanités, en d’autres termes un pays peuplé de gens pensants peut-il sauver l’humanité ? Et si on s’essayait à cette autre alternative sachant que celle actuelle est en échec ?

 

* Ndlr : l’information, sourcée sur le Time US, fait référence à un article du Dallas Morning News, site littéralement atomisé par un afflux de consultations dans la seconde qui a suivi la publication d’une brève sur Hackaday.

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