Fuite TMG : la logique du marteau

Actualités - Fuite d'information - Posté on 20 Mai 2011 at 9:36 par Solange Belkhayat-Fuchs

L’affaire des fuites TMG prend une tournure attendue et comparable à celle de la société Magix. Dans le but probable de renforcer l’image de l’entreprise, la société chargée de la dénonciation automatisée des « téléchargeurs illégaux » sur Internet a décidé de porter plainte. Contre qui, l’histoire ne le dit pas. L’information est confirmée par un article du quotidien régional Nantais Maville.com. Les propos étant entre guillemets, verbatim d’une interview, le lecteur attentif remarquera que Monsieur Alain Guislain, le PDG de l’entreprise, avoue que l’ordinateur en libre accès contenait « un certain nombre d’adresses IP (un numéro qui permet d’identifier un internaute) ». Ergo à des identités réelles, donc en dehors de tout protocole de test. A moins que ladite phrase laisse entendre que la société TMG ait obtenu une dérogation spéciale de la CNIL pour effectuer des tests sur une machine non protégée avec des identités réelles et des adresses IP effectives.

L’usage systématique d’une « contre –plainte » destinée à masquer une grave carence dans la protection d’un S.I. est devenu une presqu’habitude en Europe. En France, l’on se souvient de l’affaire qui avait opposé Kitetoa et Tati. Généralement, que le « contre-plaignant » ait ou non gain de cause, la virulence de sa réaction a pour conséquence une dégradation de son image de marque qui perdure dans le temps. Dans le domaine Informatique, Tati n’est pas une chaîne de distribution spécialisée dans l’habillement, mais le porte-drapeau de la sécurité informatique par l’obscurantisme, le champion de la dénégation… Et ce, malgré les années passées.

Mais que la « victime » tienne la bride haute à sa meute d’avocats et elle peut transformer une déroute cuisante en victoire, grâce à une communication orientée « amélioration des sécurités périmétriques » ou « mise aux normes 270x de l’infrastructure des laboratoires »… bref, transformer la sécurité en un centre de profit. Pour l’heure, les dirigeants de TMG semblent tout faire pour que le nom de l’entreprise rejoigne le panthéon des Tegam, MBTA, HID Global ou Cisco du temps de l’affaire Lynn et puisse rejoindre le tableau d’honneur de la profession

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