Logiciel de protection (n.m.) : objet généralement inconnu

Etude - Tendances - Posté on 26 Sep 2008 at 8:45 par Solange Belkhayat-Fuchs

Steganos, entreprise Allemande du secteur des DLP, publie une étude sur la perception que les usagers Britanniques et américains ont de leur propres ordinateurs. Le moins que l´on puisse dire, c´est que ce qui se « passe sous le capot » semble, avec le temps et la démocratisation des outils informatiques, aussi ténébreux que l´électronique d´une automobile moderne. Tant que « tout roule », c´est le principal.

Ainsi, 13% des sondés avouent ne pas posséder d´antivirus local (ce qui n´est pas nécessairement un drame). 8 % ne savaient absolument pas si, oui ou on, un tel programme était installé, et 19% étaient dans l´incapacité de dire si un firewall les protégeait du monde extérieur.

Concernant la protection des données personnelles (chiffrement notamment, mais également paramétrage du navigateur, filtrages d´url etc.), plus de 60 % des personnes interrogées affirmaient ne pas posséder une telle protection, tandis que 25 autres pourcent ignoraient s´il en existait une dans leur configuration. Plus de la moitié des personne était également incapable de savoir si les paramètres de leurs navigateurs étaient correctement réglés.

Cette étude, bien que commanditée par une entreprise « partie prenante » du secteur de la protection des données, ne montre pas à quel point les utilisateurs seraient de plus en plus « inconscients », mais à quel degré d´ergonomie en sont les programmes de protection périmétrique. Il est impensable aujourd´hui d´acheter une ceinture de sécurité ou d´installer des amortisseurs de choc dans la structure même d´un véhicule. Pourquoi alors des non spécialistes auraient à se soucier d´installer une protection minimale sur les équipements les plus standards ? Sentiment d´autant plus compréhensible que, depuis déjà plusieurs années, rares sont les gens qui installent encore un noyau ou les outils nécessaires à la protection des machines. Un effet pervers des machines « pré-installées », une responsabilité qui incombe donc directement aux éditeurs qui, des années durant, ont bataillé pour que se généralise cet état de fait. Microsoft en tête.

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