Pour le Safe Harbor 2.0, c’est au-delà du Rhin

Business - Stratégie - Posté on 16 Mar 2016 at 3:24 par Solange Belkhayat-Fuchs
Thomas Hawk

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Cette même semaine, le Ministre Français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se prononçait en faveur du FBI dans l’affaire du chiffrement Apple (voir l’écho de nos confrères de 20 Minutes), et Microsoft annonçait la prochaine ouverture d’un data center Azure/Office 365/Dynamics CRM Online sur le territoire Allemand, centre d’hébergement et de traitement qui échappe de facto au Patriot Act. Microsoft clame sa quasi incapacité à intervenir sur des ordinateurs ainsi placés sous la tutelle de Deutsche Telekom (ou plus exactement sous la responsabilité de T-Systems). « Can Microsoft access customer data without approval by the German Data Trustee or the customer? No! » insiste l’auteur du communiqué. Mis à part de nécessaires interventions de maintenance « pour des raisons techniques valables et de manière limitée dans le temps ». Même les certificats SSL/TLS seront fournis par une autorité indépendante.

Pour Microsoft, la récente dénonciation du Safe Harbor (https://www.cnil.fr/fr/invalidation-du-safe-harbor-par-la-cour-de-justice-de-lunion-europeenne-une-decision-cle-pour-la-0) par la Cour Européenne de Justice et les dispositions en matière de sécurité des données constituent une véritable aubaine stratégique. Elles permettent à Redmond de continuer à faire du business en Europe sans risquer d’entrer en conflit avec les autorités de son propre pays, tout en jouant la carte de la « confiance » avec un coup d’avance sur ses concurrents Amazon ou Google.

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