Stuxnet est-il soluble dans la politique ?

Actualités - Scada - Posté on 04 Mai 2011 at 4:29 par Solange Belkhayat-Fuchs

ComputerWorld publie un article fort amusant, rédigé après une intervention publique de Janet Napolitano, patronne du Department of Homeland Security (DHS). Elle y dénonce notamment la lenteur avec laquelle le secteur privé a pu réagir au moment de l’attaque Stuxnet. Interrogé par nos confrères de ComputerWorld, un expert en sécurité -Bob Radvanovsky-, réagit à ces propos et rappelle que si Siemens a connu effectivement un certain « retard à l’allumage », le DHS lui-même, durant toute cette histoire, n’a pas particulièrement brillé pour sa célérité lorsqu’il s’est agi de bien « communiquer » et informer les industriels à propos de la menace. Les Cert, pour leurs parts, sont restés cois, imitant ainsi dans cet assourdissant silence les antivirus et autres firewall qui, lorsqu’ils étaient présents dans les infrastructures industrielles visées, n’ont ni bronché, ni désinfecté au passage dudit Stuxnet. Ou alors très tardivement. Et notre expert d’ajouter que les premières réactions et analyses, principalement celles de Ralf Langner, de Kaspersky et de Symantec, provenaient bien du secteur privé, n’en déplaise à Madame Napolitano.

Généralement, lorsqu’un Ministre ou équivalent de Ministre critique de manière générale un secteur particulier de la société –ici celui des industries privées impliquées dans la fourniture d’équipements destinés aux réseaux Scada-, c’est pour faire le lit d’une proposition de loi qui n’aurait aucune chance de passer en temps normal. Cette attitude s’est particulièrement vérifiée durant les périodes de campagne électorales et chaque fois que les sondages indiquaient une baisse de popularité des nombreux « Security Czars » qui se sont succédés à la Maison Blanche.

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