CNIL & INRIA : Allo ? T’es sans-fil, t’as pas d’champ joint ? Allo ?

Etude - Tendances - Posté on 15 Avr 2013 at 1:17 par Solange Belkhayat-Fuchs

Sale temps pour les smartphones : IOS et Android retiennent l’attention des institutions. L’iPhone, tout d’abord, après des années de pratiques douteuses en matière d’atteinte à la vie privée, est parvenu à faire réagir la Cnil qui, en collaboration avec l’Inria, a analysé 189 applications (parmi 1 million recensées fin 2012, soit 2 pour mille). Et de découvrir, nous apprennent nos confrères de PCInpact que 93% des appliquettes accèdent à Internet (un scoop dans le monde de la 3-4 G), que 46% récupèrent les données contenues dans le champ UDID de l’appareil et 8% aux champs du carnet d’adresses. Lors d’un usage normal, la Cnil aurait comptabilisé « près de 41 000 événements de géolocalisation pour 6 personnes en 90 jours, soit une moyenne de 76 événements par volontaire par 24 heures». Chiffres sans véritable signification s’ils ne sont pas accompagnés d’une étude socio-technique d’usage effectuée sur un échantillonnage plus important. L’étude de la Cnil s’est soldée par quelques avis de prudence, le souhait que les acteurs tiers soient moins intrusifs et plus responsables des données susceptibles d’être collectées, et que les développeurs tiennent un peu mieux compte des règles élémentaires de respect de la vie privée numérique des usagers. Sans le moindre pouvoir de contrainte, financière ou légale, ces conseils ont peu de chances d’être entendus, surtout sachant que la majorité des sociétés éditrices sont étrangères.

Côté Google, la levée de boucliers rappelle un peu les débuts du procès anti-trust visant Microsoft. Toute la presse économique en parle (dont le Point par exemple) : Un consortium de 17 plaignants a adressé une plainte pour pratiques anticoncurrentielles devant la Commission Européenne. Au nombre de ces plaignants, on compte notamment Nokia, Microsoft et Oracle. En ligne de mire, Android. C’est donc bel et bien une nouvelle bataille juridique des systèmes d’exploitation qui est en train de se déclarer. Google, fait remarquer notre confrère du Point, est déjà sous le coup d’une enquête sur son quasi-monopole des moteurs de recherche, position qui verrouille le marché de la publicité en ligne.

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