Fragiliser l’iPhone est-il un acte terroriste ?

Politique - Stratégie - Posté on 03 Mar 2016 at 6:56 par Solange Belkhayat-Fuchs
Ian Higgins

Ian Higgins

Lucas Mearian, de Computerworld, se demande si les responsables du FBI ont encore toute leur raison. Questions que l’on pourrait également se poser concernant MM Ciotti et Galut qui, dans un grand élan atlantiste, se sont faits les rapporteurs de l’agence à trois lettres.

Car, fait remarquer Mearian, durant ces quatre dernières années, les fonctionnaires de l’Administration Fédérale (et l’on pourrait affirmer à peu près la même chose pour ce qui concerne les fonctionnaires Français) ont peu à peu laissé tomber les noyaux Blackberry au profit de terminaux sous IOS. Et ce précisément pour des raisons de pure sécurité et de solidité des outils de chiffrement.

En exigeant d’Apple la fabrication d’un outil de régression, le FBI se tire une balle dans le pied, estime l’auteur. En France comme aux USA, aucun élu ne peut ignorer avec quels outils travaillent les services d’urgence, un nombre élevé de fonctionnaires de police et de gendarmerie (génération ante-NewGend ), les responsables d’entreprises stratégiques ou classées OIV/Scada. Et l’on peut probablement ajouter à cette liste les agents de renseignement en opération poussant la discrétion et le « paraître normal » jusque dans les moindres détails, téléphone portable y compris. Dans cette perspective, exiger la fragilisation des outils de chiffrement attachés aux terminaux ou aux moyens de communication pourrait être interprété par des esprits chagrins comme une tentative d’intelligence avec des puissances extérieures ou de la haute trahison, à moins que ces propositions et amendement n’aient été que de simples rodomontades à finalité électorale, classiques propos d’homme politique.

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