Encore un hack fantaisiste dévoilé cette fois par le très sérieux Forbes, histoire d’être dans le ton durant le déroulement de la DefCon : des chercheurs Chinois travaillant pour la cellule sécurité du portail de revente Alibaba sont parvenus à … déstabiliser l’image d’un casque de réalité virtuelle et ainsi perturber le sens de l’équilibre et le contenu de l’estomac du conquérant des mondes en 3D.
Ne faisons pas languir les amoureux de la vision augmentée, le hack se limite à coller un transducteur ultrason sur, ou à proximité, du casque en question, que celui-ci soit un appareil haut de gamme (Occulus Rift) ou plus commun comme ces simples lunettes en carton que l’on couple avec un téléphone portable. Le transducteur provoque, lorsqu’il est excité par un générateur BF, une instabilité du capteur gyroscopique de l’appareil, et l’image projetée se promène au rythme dudit gyroscope totalement affolé. C’est là le degré zéro de l’attaque par déni de service.
On pourrait cependant imaginer la création d’un groupe de travail unissant les chercheurs d’Alibaba et d’IOActive, avec en perspective la déstabilisation d’un gyropode par simple action d’un transducteur ultrason logé sous la planche à roulettes… après quelques tâtonnements, l’on pourrait même imaginer pouvoir diriger de cette manière les gyropodes hackés aux ultrasons, par simple influence mécanique de ses systèmes de pilotage inertiel.
Déjà , par le passé, des amateurs de bataille de drones ont envisagé d’utiliser cette technique. Avec des succès très moyens, la portée des ultra-sons étant relativement limitée. Le procédé, en revanche, peut s’avérer assez efficace sur certaines voitures équipées de systèmes d’aide au stationnement.
Le seul atout de ce hack, c’est son côté économique : un NE555 en guise de générateur de fréquences variables, un transducteur à quelques centimes d’euros, un transistor d’amplification et une batterie, et tout capteur de vibration devient potentiellement une cible.