Guide des métiers dangereux : pirate Chinois

Actualités - Hack - Posté on 13 Jan 2012 at 4:23 par Solange Belkhayat-Fuchs

En août dernier, les « organes officiels » du Gouvernement Chinois lançaient pour la première fois ce qui allait devenir une rengaine diplomatique : « Nous aussi, nous sommes victimes des pirates informatiques et par conséquence, nous ne pouvons être à l’origine des Dragon Night, Aurora et autre calamités dont on nous accuse ». Si l’argument paraissait un peu bancal, force était de reconnaître, mi-décembre, que les océans informatiques intérieurs de l’Empire du Milieu étaient sillonnés par de dangereux flibustiers. Les journaux du groupe Caixin révélaient que 6 millions de comptes (identité et mot de passe) appartenant aux membres du China Software Developer Network s’étaient retrouvés dans la nature. Dans les jours qui ont suivi, la fuite s’est avérée plus grave que prévue, atteignant plus de 100 millions de comptes attachés à divers services en ligne : forums grand public, sites d’information, réseaux sociaux, plateforme de microbloging et sites de jeux en ligne. Dans un pays qui compte près de 1, 36 milliard d’âmes, le plus petit pourcent de la population victime d’un crime informatique représente un nombre impressionnant de victimes. Comment peut-on imaginer telle attaque intérieure, dans un pays si cybersurveillé, en ces contrées où même les réseaux cybermafieux sont toujours plus ou moins contrôlés ou du moins canalisés ?

La réponse est simple : a une telle échelle, ce n’est pas possible. Mi-janvier, la police découvre le pot-aux-roses, et effectue plusieurs arrestations… au sein même des entreprises d’hébergement. 12 services en ligne auraient ainsi été vidés d’une partie de leurs fichiers par des employés ou collaborateurs indélicats, certains ayant été poussé à l’acte par pure gloriole personnelle. C’est du moins, affirment les autorités, le cas du pirate du Developer Network, un jeune homme de 19 ans qui souhaitait se faire passer pour un « überHacker ». Cette série de faux piratages est relatée et régulièrement mise à jour par le quotidien China Daily qui reprend une dépêche de l’agence Chine Nouvelle. Un détail au moins est rassurant dans cette histoire : les fichiers de données en Orient sont aussi soigneusement chiffrés qu’en Occident.

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