Orange, SFR et Bouygues, complices de diffusion de virus ?

Actualités - Alerte - Posté on 28 Avr 2009 at 8:44 par Solange Belkhayat-Fuchs

lepiafgeo« Méfiez-vous des logiciels d’installation douteux » titre le blog de l’Avert. Et d’épingler au passage le service de micropayement SMS+ (une association des trois principaux opérateurs de téléphonie mobile en France) utilisé par l’un de ces trop nombreux sites payants diffuseurs de programmes gratuits.

Si, à la haute époque des BBS et des transmissions à 300 bauds et des communications facturées au temps, l’on pouvait comprendre et admettre que certaines entreprises offrent un « service » payant consistant à collecter puis diffuser des freewares parfois difficiles à récupérer, ce point est moralement bien plus discutable à notre époque. Même si un vide juridique certain autorise de telles pratiques. Pour les chercheurs de l’Avert, en revanche, cela ne fait aucun doute : camoufler, dans une procédure d’installation, une routine qui inféode le téléchargement d’un programme Open Source tel que VNC à un mécanisme de payement, ce n’est pas du commerce, c’est « a tool used to carry out SMS fraud ». Du coup, la routine en question est classée dans la catégorie « Troyens » et est honorée du nom évocateur de Ransom-E.

A qui la faute ? A l’acharnement de certains politiques qui persistent à toujours voir en Internet un « machin » au sens Gaullien du terme, qu’il faudra tôt ou tard transformer en un énorme Minitel facturé par palier ? Aux opportunistes qui profitent de l’ignorance –ou du manque de pratique- d’une vaste proportion d’internautes, lesquels ignorent tout des modèles gratuits, de l’existence d’associations telles Framasoft ou de la simplicité d’un téléchargement sur SourceForge ? Ou bien encore à l’absence du moindre comité d’éthique chez les opérateurs, qui cherchent plus à monnayer leurs services qu’à savoir ce que leurs services monnayent ? Question pudiquement laissée sous silence depuis précisément l’invention du Minitel, ou plus exactement de l’invention des sites « roses et plus si affinité » qui y fleurissaient alors.

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