Phrack #66 : littérature diabolique de hacker

Documentations - Tendances - Posté on 17 Juin 2009 at 10:16 par Solange Belkhayat-Fuchs

phrackDepuis que cette publication s’est occultée*, le magazine Phrack ne cesse de renaître de ses cendres. Si cet ouvrage n’est plus vraiment la « référence » en matière de création d’exploits et de recherche pure en sécurité informatique, c’est toujours une publication qui séduit par son éclectisme, parfois par la qualité de ses articles de vulgarisation, toujours par la distance et la dérision qui se dégage de chacune des contributions. On ne lit pas Phrack si l’on se prend au sérieux, on ne lit pas Phrack si l’on ne s’intéresse qu’à l’élevage des buffers overflows et des failles d’I.E.8, on ne lit pas Phrack si l’on ne supporte pas les textes imprimés en Pica 12 « fixed font ».
Pris au hasard des pages, ces articles traitant :

De la constitution de portes dérobées dans un firewall Juniper

Des infections Bios rémanentes

Du développement des rootkits sur Macintosh (c’est la section « science-fiction » bien sûr… un malware, sur Apple, ça n’existe pas, çà n’existe pas)

Du temps qu’il nous reste à vivre avant qu’« ils » piratent notre cerveau

D’un keylogger « bios level » sur machine P5Q Asus et bios AMI

Et ainsi de suite, ad libitum
Exceptionnellement, ce numéro de Phrack ne contient strictement aucun hack matériel… une tradition qui se perd ? Non pas que les bidouilles des numéros passés étaient à ce point d’un intérêt fondamental, mais parce qu’il s’agissait encore de la dernière publication ayant le courage de sortir des schémas électroniques totalement réalisés en « ascii art », et nécessitant donc un effort de décryptage et de lecture aussi intense, sinon plus, que celui nécessaire à la compréhension de l’article lui-même.

*Ndlc Note de la correctrice : référence qu’il ne fallait en aucun cas manquer, en raison du cinquantenaire de la disparition de Vian, Boris, également connu sous le pseudo Vernon Sullivan, Équarrisseur de première classe puis Satrape du Collège de Pataphysique. Lequel collège fut, tout comme Phrack, occulté en 1975 pour l’éternité (sa désocultation est considérée par certains comme pure hérésie).

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