PIN Code Story : l’amour des chiffres et de l’insécurité

Etude - Tendances - Posté on 25 Sep 2012 at 2:40 par Solange Belkhayat-Fuchs

Sur le blog DataGenetics de Nick Berry, l’on peut lire l’étude la plus instructive qui soit sur la faiblesse des codes PIN. Certes, ce n’est un secret pour personne de savoir que le plus utilisé de tous se résume à la fameuse séquence « 1234 » (ou 1234567890 pour les plus prudents qui emploient des mots de passe de 10 chiffres), et qu’en seconde position arrive « 1111 ». Mais ce ne sont pas les statistiques de fréquence qui nous apprennent quelque chose. Ce sont plutôt les réflexions de l’auteur sur la manière dont le cerveau humain fabrique son propre générateur de nombres pas du tout aléatoires. Ainsi, la fréquence élevée de la séquences « 2580 » vient du fait que ces chiffres sont alignés verticalement sur le clavier d’un téléphone cellulaire (mais pas sur le clavier d’un distributeur de billets ou d’ordinateur… c’est 8520 dans ce cas). Les séquences « géométriques » (78963, 74124, 7415963 etc.) montreront naturellement une redondance certaine dans le classement des PIN les plus utilisés. Idem pour certains chiffres gravés dans nos mémoires. A commencer par 3141592654 qui peut paraître complexe mais qui détient la 17ème place dans le classement des « codes à 10 chiffres »… tout le monde se souvient de Pi au moins jusqu’à la 7ème décimale. Encore une influence arithmétique avec les suites paires/impaires de chiffres, tel 24681357 et autres combinaisons.

Viennent ensuite les dates de naissance : forte récurrence des binômes de 1 à 31 pour les jours, de 1 à 12 pour les mois. Et lorsque l’on analyse les codes PIN de grande longueur, on est étonné par la fréquence élevée de séquences répétées (1212121212, 420420420…), des suites, voir même des chansons à la mode.

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